Immersion dans un autre monde

 

Plus de dix jours sont passés depuis mon dernier article, sans que je puisse m’en apercevoir ! C’est dire, j’ai énormément de choses à faire !

Entre les cours (bon d’accord, ça ne prend que dix heures par semaine…), les devoirs, les livres à lire, les cours à préparer (ça, ça me prend déjà plus d’heures)… il me reste un peu de temps pour rencontrer des gens, goûter à leur nourriture autant qu’à leur style de vie, m’amuser, visiter : en gros, m’immerger complètement dans ma nouvelle vie en Angleterre. Et ça, c’est ce qui me plaît le plus !

Regarder des employés de la mairie tondre les pelouses alors qu’il tombe des trombes d’eau, voir des distributeurs de sex toys et des fers à lisser disponibles dans les toilettes des femmes, devoir marcher à gauche dans la rue et sur de la moquette dans les boîtes de nuits, pouvoir acheter des têtes de brosses à dents à mâcher, ne trouver aucune table sur laquelle manger dans une maison, aller prendre sa commande au bar au lieu d’attendre qu’un serveur le fasse (mais il ne le fera jamais ici !) dans les pubs et les restaurants, rencontrer des Anglaises complètement décomplexées par leurs rondeurs, sur-maquillées, sur-fond-de-teintées et portant des robes ras-la-salle-de-jeu dehors par cinq degrés…

Tout ça fait partie de ma vie quotidienne et ne me surprend même plus !… jusqu’à la prochaine surprise de ce genre (et je sais désormais que les Anglais sont capables de tout) !

Une première semaine chargée

 

Voilà une semaine que je suis arrivée à Wolverhampton. Et c’est seulement maintenant que je commence à avoir un peu de temps pour moi ! Car effectivement, cette semaine est celle où l’on prend ses marques et où tout doit se mettre en place :

Premièrement, il y a la découverte des lieux et des habitants. Wolverhampton est une ville pas plus grande que Nancy, avec une population très diversifiée (on y rencontre surtout beaucoup d’Indiens et de Pakistanais et il n’est pas rare de croiser dans une boutique une femme portant le sari !). J’aime beaucoup le petit centre-ville, le coin du City Campus (l’un des quatre énormes campus de l’Université de Wolverhampton) et surtout West Park et ses écureuils (pas sauvages du tout puisque j’ai même pu voir l’un d’entre eux venir directement manger dans ma main ce matin !).

Deuxièmement, il y a toutes les démarches administratives à faire. Rien que pour l’Université, il y a plusieurs étapes :
– Faire son inscription en ligne (enrollment)
– Se créer un compte IT
– Se créer un autre compte pour la Student Union
– Choisir ses cours, les faire valider puis les enregistrer en ligne
– Envoyer à l’Université d’envoi une attestation de présence (qui permettra ensuite de pouvoir débloquer les bourses de mobilité)

Futurs Erasmus, vous aurez aussi certainement besoin d’ouvrir un compte dans une banque anglaise :
J’ai choisi la Lloyds. Elle me permet d’avoir une carte valable aussi bien dans les magasins qu’aux distributeurs de billets gratuitement et surtout, de faire des transactions France-Royaume Uni pour seulement sept livres. Au Royaume-Uni, toutes les banques (ou presque) proposent aux étudiants des comptes basiques gratuits, comme celui que j’ai choisi à la Lloyds (bon sauf pour faire des virements en provenance ou vers l’étranger). Par contre, je sais que certaines banques ne proposent que des cartes de débit (donc non-utilisables en magasin), ou font payer d’énormes frais à chaque transfert d’argent vers/de l’étranger. Il y a également certaines banques qui proposent plus de services que la Lloyds mais cette dernière est celle qui, je pense, me convient le mieux. Un conseil : Demandez depuis l’E-Vision que l’Université vous envoie une lettre où seront notés tous vos cours (car vous ne pourrez pas ouvrir de compte étudiant sans elle à la banque et surtout prenez-vous y à l’avance pour choisir votre banque !

Quant au téléphone… Si vous comptez vivre ici pour un an comme moi, je vous recommanderais d’utiliser une sorte de mobicarte (pas-as-you-go), à recharger chaque mois ou plus selon vos besoins. Vous n’avez qu’à vous rendre chez un opérateur (ici vous trouverez Orange, Vodafone, O2…etc.) où vous achèterez votre carte SIM anglaise et choisirez la mobicarte qui vous convient.

Maintenant que tout ça est derrière moi, je vais pouvoir encore plus profiter de l’expérience Erasmus !

Décollage immédiat

 

Je crois qu’on peut dire que mon aventure Erasmus a commencé à l’aéroport de Francfort. On avait beau être encore en Allemagne, je peux vous assurer qu’on aurait déjà pu se croire au Royaume Uni : mis à part mes parents et moi, des dizaines de businessmen anglais, la quarantaine, avec chacun un attaché-case, Iphone, Blackberry et compagnie, attendaient patiemment l’embarquement.

Et justement, parlons-en de l’embarquement ! L’avion à hélices  (un petit Bombardier Q400 pour les connaisseurs) nous a fait légèrement peur au premier abord. Et pendant l’atterrissage aussi… Mais bon, si je vous écris maintenant, c’est que j’ai quand même survécu !

Après quasiment deux heures de vol, nous avons enfin atterri à Birmingham International, pour ensuite prendre le train jusqu’à Wolverhampton. De nuit, avec chacun une énorme valise à porter et une pauvre petite carte imprimée depuis Google Maps, nous avons essayé de trouver notre chemin jusqu’à l’hôtel… sans succès !

Et heureusement qu’après plus d’un quart d’heure à tourner en rond, l’un de nous a eu la brillante idée de revenir sur nos pas pour… prendre un taxi devant la gare. Je conseille d’ailleurs à tous les futurs Erasmus à Wolverhampton de prendre le taxi quand vous êtes chargés et pour tous les trajets à travers la ville car ici, c’est très pratique et peu coûteux (Je crois qu’on a payé £3,90 pour nous rendre à l’hôtel).

Pendant deux jours pour moi (trois pour mes parents), nous avons séjourné au Travelodge Hotel : une sorte de Formule 1 convenable et peu cher que je vous recommande si comme moi, vous ne pouvez vous installer directement dans votre location.

En plus, vous aurez le droit à un dépaysement total si vous prenez le petit déjeuner sur place. Au menu : saucisses de Cumberland, oeufs brouillés, bacon et haricots blancs à la sauce tomate sucrée. De quoi vous mettre en appétit, non ?