Le début de la fin

27 03 2011

A moins de deux mois avant la fin de mon séjour Erasmus, l’émotion est déjà là et l’envie d’arriver à contrôler le temps pour qu’il passe moins vite est de plus en plus grande. Bien sûr, ma famille, mes amis, et tout ce que j’ai laissé derrière moi en France me manquent, mais je me suis petit à petit construit une nouvelle vie ici, avec une nouvelle ville, une nouvelle maison, une nouvelle université et surtout de nouveaux amis.

Mais on ne va pas déjà sortir les violons. J’ai, qui plus est, pas mal de choses à vous raconter depuis la dernière fois.

Par exemple, mon voyage à Manchester. J’y étais déjà allée une première fois avec ma classe européenne en première ; ce second séjour m’a donc rappelé énormément de très bons souvenirs. A voir à Manchester : le Museum of Science and Industry, le Musée de la Vie Urbaine (URBIS), le People’s History Museum, John Rylands Librairy, et bien sûr, il faut se balader dans le quartier chinois, ainsi que dans le quartier gay, déambuler dans les centres commerciaux gigantesques, et apprécier les nombreux bâtiments modernes de la ville.

Je me suis aussi organisé un voyage à faire toute seule, hier, à Aberystwyth, au pays de Galles. En un peu moins de trois heures de train, j’y étais. Cette ville côtière au nom imprononçable (du moins, quand on le voit pour la première fois) m’a vraiment charmée. J’ai passé toute la journée au bord de la mer, à grimper sur Constitution Hill, depuis laquelle on peut avoir une magnifique vue sur toute la ville, à marcher sur les sentiers des collines environnantes, à mettre les pieds dans l’eau (fraîche), à manger mon déjeuner sur le sable, face à la mer, à marcher dans les ruines du château de la ville et à écouter les gens parler gallois. Assise sur la plage en débardeur, à bronzer en écoutant la mer… un petit parfum d’été !

Le prochain voyage : Cambridge ! En attendant, entre les nombreuses sorties mais aussi les travaux à rendre et les examens, j’ai de quoi faire !

…avant de penser au début de la fin.





Les Anglais d’ici…

6 03 2011

Voilà environ six mois que je vis à Wolverhampton parmi les « Rosbeefs ». Et pendant ces six mois, j’ai eu le temps de remarquer certains traits de caractère de nos chers amis d’outre-Manche. Attention, ce post est bien sûr teinté de généralisations et de clichés, doit être pris parfois au second degré, mais révèle toutefois une véritée bien cachée… (sympa les rimes, hein ?)

Les Anglais d’ici sont soit très sympathiques, soit complètement antisociaux et impolis. On rencontre tout aussi bien des caissières qui vous demande comment vous allez, qui vous parleront de la pluie et du beau temps, qui vous appelleront « darling », « gorgeous », « beautiful », « honey », ou encore « pumpkin », que des passants qui rotent, lâchent des vents ou crachent dans la rue.

Les Anglais d’ici n’ont pas souvent une culture générale très étendue. Bien sûr, ils peuvent vous parler pendant des heures de choses dans lesquelles ils se sont spécialisés ou auxquelles ils s’intéressent. Le reste, c’est pas important. Socrate ? Franco ? Jamais entendu parler. (basé sur des faits réels.)

Les Anglais d’ici n’aiment pas aller en cours ou faire le travail qu’on leur demande à l’université. Leur motto : Moins ils en font, mieux ils se portent. Et tant pis s’ils doivent rembourser des frais d’inscription qui s’élèvent à plus de trois mille livres, et certainement bien plus encore l’année prochaine (Tout ça sans la moindre once de culpabilité).

Les Anglais d’ici ont un fort accent qui s’appelle le « yam-yam ». Pour demander à quelqu’un comment il va, le « Are you alright ? » se prononce ici « Yow awight ». Les Anglais d’ici ont même leur propre dialecte. Ainsi, musique se dit « chow-row », « cock » n’est pas une insulte mais un petit surnom affectif qu’ils donnent à leurs potes, et une cigarette se dit « ferk ». Il faut du temps, beaucoup de temps pour maîtriser entièrement leur accent et leur dialecte, mais c’est plutôt intéressant, non ?

Les Anglais d’ici pensent que mettre des frites au four, beurrer des toasts ou faire cuire des pâtes, c’est cuisiner. Des brocolis ? Des courgettes ? Ils en ont entendu parler, mais n’en ont jamais vu. Ils adulent Jamie Oliver, un « cuisinier » et présentateur télé très connu, qui ne nettoie pas les légumes avec lesquels il va cuisiner et qui vide une bouteille d’huile d’olive dans chaque salade qu’il prépare. Vous aviez l’habitude de regarder Maïté ou Joël Robuchon en baillant et en vous empressant de zapper ? Regardez Jamie Oliver’s 30 Minutes Meal (un programme dans lequel il prépare un repas en trente minutes), et vous ne verez plus la cuisine comme avant. Hilarant.

Les Anglais d’ici n’ont jamais froid. Sortir par moins cinq degrés, sous une pluie battante, en jupe et t-shirt, sans écharpe ni manteau… où est le problème ?

Les Anglais d’ici ont beaucoup d’humour. Qu’il soit drôle ou pas, là n’est pas la question. Mais quasiment chacune de leurs phrases est ponctuée d’une petite vanne. Au moins, sur ce point, on ne s’ennuie pas avec eux.

Les Anglais d’ici n’aiment pas les Français. Qui sont-ils ces mangeurs de grenouilles, d’escargots, de baguettes, d’ail et d’oignon qui passent leur temps à se vanter pour se croire plus importants que tous les autres ??