Les Anglais d’ici…

6 03 2011

Voilà environ six mois que je vis à Wolverhampton parmi les « Rosbeefs ». Et pendant ces six mois, j’ai eu le temps de remarquer certains traits de caractère de nos chers amis d’outre-Manche. Attention, ce post est bien sûr teinté de généralisations et de clichés, doit être pris parfois au second degré, mais révèle toutefois une véritée bien cachée… (sympa les rimes, hein ?)

Les Anglais d’ici sont soit très sympathiques, soit complètement antisociaux et impolis. On rencontre tout aussi bien des caissières qui vous demande comment vous allez, qui vous parleront de la pluie et du beau temps, qui vous appelleront « darling », « gorgeous », « beautiful », « honey », ou encore « pumpkin », que des passants qui rotent, lâchent des vents ou crachent dans la rue.

Les Anglais d’ici n’ont pas souvent une culture générale très étendue. Bien sûr, ils peuvent vous parler pendant des heures de choses dans lesquelles ils se sont spécialisés ou auxquelles ils s’intéressent. Le reste, c’est pas important. Socrate ? Franco ? Jamais entendu parler. (basé sur des faits réels.)

Les Anglais d’ici n’aiment pas aller en cours ou faire le travail qu’on leur demande à l’université. Leur motto : Moins ils en font, mieux ils se portent. Et tant pis s’ils doivent rembourser des frais d’inscription qui s’élèvent à plus de trois mille livres, et certainement bien plus encore l’année prochaine (Tout ça sans la moindre once de culpabilité).

Les Anglais d’ici ont un fort accent qui s’appelle le « yam-yam ». Pour demander à quelqu’un comment il va, le « Are you alright ? » se prononce ici « Yow awight ». Les Anglais d’ici ont même leur propre dialecte. Ainsi, musique se dit « chow-row », « cock » n’est pas une insulte mais un petit surnom affectif qu’ils donnent à leurs potes, et une cigarette se dit « ferk ». Il faut du temps, beaucoup de temps pour maîtriser entièrement leur accent et leur dialecte, mais c’est plutôt intéressant, non ?

Les Anglais d’ici pensent que mettre des frites au four, beurrer des toasts ou faire cuire des pâtes, c’est cuisiner. Des brocolis ? Des courgettes ? Ils en ont entendu parler, mais n’en ont jamais vu. Ils adulent Jamie Oliver, un « cuisinier » et présentateur télé très connu, qui ne nettoie pas les légumes avec lesquels il va cuisiner et qui vide une bouteille d’huile d’olive dans chaque salade qu’il prépare. Vous aviez l’habitude de regarder Maïté ou Joël Robuchon en baillant et en vous empressant de zapper ? Regardez Jamie Oliver’s 30 Minutes Meal (un programme dans lequel il prépare un repas en trente minutes), et vous ne verez plus la cuisine comme avant. Hilarant.

Les Anglais d’ici n’ont jamais froid. Sortir par moins cinq degrés, sous une pluie battante, en jupe et t-shirt, sans écharpe ni manteau… où est le problème ?

Les Anglais d’ici ont beaucoup d’humour. Qu’il soit drôle ou pas, là n’est pas la question. Mais quasiment chacune de leurs phrases est ponctuée d’une petite vanne. Au moins, sur ce point, on ne s’ennuie pas avec eux.

Les Anglais d’ici n’aiment pas les Français. Qui sont-ils ces mangeurs de grenouilles, d’escargots, de baguettes, d’ail et d’oignon qui passent leur temps à se vanter pour se croire plus importants que tous les autres ??


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2 responses

13 03 2011
Nicolas

Ton petit article me fait regretter de pas être parti avec toi 🙂 Quand est ce qu’on revivra nos ptites aventures de lycéens qui découvrent le monde ? Dans le film de nos vie, mes scènes préférées c’est la course dans les couloirs du lycée en Hollande et le trajet en phéri ❤

19 03 2011
Camille

Bonjour !

Je m’appelle Camille, je suis étudiante en LEA, L1 à Grenoble.

Je viens juste d’apprendre que je suis acceptée pour un an en Erasmus, à Wolverhampton. En faisant des recherches, j’ai d’abord commencé par avoir peur : articles très négatifs sur la ville, la fac, etc. ; puis, je suis tombée par hasard sur ton blog. On peut dire que ça m’a un peu rassurée.
Honnêtement, je pars dans l’optique d’apprendre la langue, de découvrir l’Angleterre et profiter à fond de ma future vie britannique et la ville m’importe peu, mais j’avoue craindre un peu où je vais tomber.
Tout ça pour en venir à te demander si tu avais des conseils à me donner, des petites anecdotes qui pourraient me rendre encore plus impatiente, des choses comme ça :).

Je me doute que tu dois être occupée, mais je ne pars qu’en septembre donc je ne suis pas encore très pressée, je cherche seulement des petits trucs à apprendre sur ma future ville et fac, ainsi que sur Erasmus en général.

Merci 🙂

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