La fin d’une expérience

24 05 2011

Depuis mon dernier post, il s’est passé énormément de choses !

D’abord, avec ma petite soeur, je suis retournée à Londres (pour la troisième fois…) et j’ai passé une journée dans la charmante petite ville de Llandudno, sur la côte galloise. Au programme : une matinée de pluies torrentielles suivie d’un après-midi très ensoleillé avec un grand ciel bleu. Hé oui, c’est ça la météo en Grande-Bretagne…

Une semaine plus tard, je prenais le train direction Glasgow avec une amie. Nous avons passé deux jours dans la ville et une journée entière à faire un « tour » d’Ecosse, en passant par les Highlands, le Loch Ness, Fort Williams, Glen Coe, le Loch Lomond, le mont Ben Nevis (le plus haut de Grande Bretagne avec ses ridicules 1344 mètres !) et la ville d’Inverness. Bien sûr, le tout fut accompagné d’un temps cette fois-ci typiquement écossais : du froid, de la pluie et du vent. Heureusement, ce voyage nous en a vraiment mis plein les yeux et on a même fini par oublier le mauvais temps !

Il faut aussi que je vous parle de quelque chose d’un peu moins excitant… En effet, voilà trois jours que je suis rentrée en France, et définitivement cette fois-ci. L’expérience Erasmus à Wolverhampton est finie pour moi, et au début, il faut dire que ça fait bizarre. Bien sûr, je suis heureuse d’être de retour dans mon vrai chez-moi mais il me manque quelque chose : l’atmosphère Erasmus de Wolverhampton. Pas d’affolement, je ne souffre pas d’une « dépression post-Erasmus » comme on l’appelle maintenant, mais d’une petite période de nostalgie, qui heureusement, s’estompe de jour en jour.

C’est d’ailleurs ici que j’arrêterai mon blog. En attendant, j’espère que vous avez aimé me lire et que vous avez trouvé toutes les informations dont vous aviez besoin afin de bien préparer votre expérience Erasmus et de savoir à quoi vous attendre. Si ce n’est pas la cas, n’hésitez pas à me laisser un commentaire avec votre adresse mail, auquel je répondrai avec plaisir !

Retour à la vie normale !





2000 vues !

28 04 2011

Pour fêter les 2000 vues sur mon blog depuis sa création… nouvel article !

(L’autre vraie raison de cet article, c’est que depuis que je suis rentrée de Cambridge, je n’ai même pas pu trouver le temps de vous en parler !)

Cette ville est juste magnifique et les étudiants… aussi ! Pendant les périodes de grande affluence, beaucoup d’entres eux se convertissent en guides et longent les plus grands colleges sur la rivière grâce au punting (une sorte de petite embarcation à fond plat que l’on fait avancer comme une gondole). D’ailleurs, la promenade avec notre jeune guide néo-zélandais a été très agréable et drôle car les amateurs peuvent aussi naviguer sur la rivière… et perdent leurs perches, ou pire, créent des embouteillages et des carambolages ! L’entrée dans la plupart des colleges sont payantes mais se ballader simplement dans les jardins en vaut la peine ! Malgré le fait que cette ville soit très touristique – proche de Londres, donc attire de nombreux Français – je l’ai trouvée plus que charmante.

Côté cours, quasiment tous les modules sont terminés et les examens sont passés mais il me reste tout de même une grosse part de travail avec deux dissertations pour la rentrée. J’en profite pour noter ici que la préparation d’une dissertation à Wolverhampton est assez différente de ce que j’ai toujours connu en France. En effet, il est conseillé, voire même impératif de lire énormément (et quand je dis énormément, je pense à une dizaine/vingtaine de gros pavés) pour avoir un maximum de références sur le sujet. Et cette méthode me plaît ! Même si j’avais déjà quatre oeuvres – toutes aussi géniales les unes que les autres – à lire pour un cours sur la culture des années soixante, lire davantage pour préparer mes dissertations m’a sacrément aidée !

Pendant trois jours, l’université a organisé un festival international sur le campus principal pendant lequel tous les étudiants internationaux qui le désiraient faisaient découvrir leurs pays grâce à des dégustations, des danses, des musiques…etc. On m’a fait un superbe tatouage au henné et j’ai même remporté le premier prix de la compétition photo organisée pour les étudiants étrangers !

Je suis également retournée en France pour les vacances de Pâques et j’y suis encore à l’heure où je vous écrit d’ailleurs ! Samedi, je prendrai l’avion jusqu’à Londres pour y passer la journée avec ma petite soeur qui n’y est jamais allée, et qui découvrira les joies de l’Angleterre avec moi pendant quelques jours. On a même prévu de faire le dernier voyage de l’université ensemble, sur la côte galloise. S’en suivront mes deux dernières semaines en tant qu’étudiante Erasmus… La fin n’a jamais été aussi proche ! 

 

 





Rapport d’expérience à l’étranger

6 04 2011

Afin d’aider les futurs petits Erasmus de Nancy 2 qui partiront en séjour à Wolverhampton, j’ai dû écrire une sorte de compte-rendu que j’ai ensuite envoyé au département d’Anglais de mon université d’envoi. Bien sûr, j’y décris quelques démarches qui sont peut-être propres à Nancy 2 uniquement, mais le reste peut être intéressant pour les autres ! Le voici donc :

Les préparatifs :

–         Le contrat étudiant Erasmus
Premier document à conserver pendant tout votre séjour car il permet de justifier votre statut d’étudiant Erasmus ! Il doit être signé par le Président de l’Université et remis au Service Relations Internationales de Nancy 2.

–          Le contrat d’études Erasmus
Votre contrat d’études liste les cours que vous avez choisi de suivre à l’Université de Wolverhampton. Il doit être en accord avec la décision de votre coordinateur Erasmus, doit être signé par Nancy 2 et Wolverhampton, puis envoyé au Service Relations Internationales de Nancy 2.

–          La carte européenne d’assurance maladie
Vous pouvez faire votre demande à la MGEL au minimum trois semaines, voire un mois avant le début de votre séjour Erasmus. Cette carte est gratuite et vous permet de faciliter les démarches pour vous faire rembourser vos frais médicaux.

–          Les bourses
Vous pourrez bénéficier de plusieurs bourses : la bourse Erasmus si vous n’êtes pas déjà boursiers, la bourse de mobilité si vous êtes boursiers et la bourse du conseil régional. Bien sûr, il vous faut prévoir assez d’argent et surtout ne pas totalement se reposer sur les bourses car celles-ci n’arriveront pas avant fin-octobre, début-novembre.

–          Le logement
Avant votre départ, il vous faudra trouver un logement. Vous avez deux choix possibles : vivre en résidence (les halls) ou dans une maison privée. J’ai longtemps hésité puis décidé de vivre en colocation dans une maison. Il est vraiment sympa de vivre en résidence au milieu d’un tas d’étudiants étrangers, mais c’est malheureusement beaucoup plus cher (64 livres/semaine pour une chambre dans un couloir de 12 chambres, 73 livres/semaine pour une chambre dans un couloir de 6 chambres et 92 livres/semaine pour une chambre avec salle de bain dans un couloir de 6 chambres) (Prix pour 2011/2010 : http://www.wlv.ac.uk/default.aspx?page=20647) qu’une maison (à partir d’environ 40-50 livres/semaine). En plus, vous aurez certainement la chance comme moi, de vivre avec des étudiants natifs, et donc de vous faire corriger quand vous parlez, et d’avoir une grande chambre, ce qui n’est pas négligeable quand on y passe une année entière !
Pour trouver la maison qui vous conviendra, il existe différents sites comme http://www.spareroom.co.uk/, http://uk.easyroommate.com/, http://www.flatmateclick.co.uk/, http://www.studentpad.co.uk/ ou encore http://www.roombuddies.com/. Cependant, il faut prendre en compte le fait que les normes d’hygiène ne sont pas vraiment les mêmes que chez nous… alors attention aux surprises !

–          Comment arriver à Wolverhampton
Vous avez plusieurs possibilités : la voiture, le train, le bus, ou l’avion ! En ce qui me concerne, j’ai pris le TGV de la Gare TGV Lorraine à Louvigny jusqu’à la gare de l’aéroport Charles de Gaulle, puis l’avion depuis ce même aéroport jusqu’à Birmingham International. Il reste ensuite environ une demi-heure de train pour rejoindre Wolverhampton. Les compagnies comme Ryanair, Flybe ou encore Easyjet vous permettront de voyager à bas prix, à condition que vous vous y preniez à l’avance pour acheter vos billets et que vous n’ayez pas d’excédents (en général, elles acceptent 15-20 kilos par valise).
Une fois arrivés à la gare de Wolverhampton, vous pouvez soit partir à l’aventure munis d’une carte de la ville pour trouver votre logement, soit prendre un taxi juste devant la gare, qui ne vous coûtera pas plus de 4-5 livres.

Sur place :

–          Les attestations de présence et de fin de séjour, et les éventuelles modifications du contrat d’études
Vous devrez vous rentre à l’International Office (en MB105) pour faire signer votre attestation de présence le plus tôt possible, puis le renvoyer au Services Relations Internationales de Nancy 2. De même, vous devrez aller à l’International Office avant de partir définitivement pour faire signer votre attestation de fin de séjour, puis le renvoyer à Nancy. Ceci vous permettra de recevoir votre/vos bourses.
Il se peut que lorsque vous arrivez, vous deviez changer certains cours. Dans ce cas, vous aller remplir un nouveau contrat d’études, qu’il vous faudra faire signer par l’université d’accueil, puis l’université d’envoi.

–          Les dépenses
En ce qui concerne l’argent, j’ai préféré ouvrir un compte en banque à Wolverhampton plutôt que d’utiliser ma carte française (ce qui m’aurait coûté plus cher). Entre les banques Lloyds, Barclays, HSBC, Natwest…etc., j’ai choisi la Lloyds. J’ai pu ouvrir un compte gratuitement et disposer d’une carte bleue pour retirer de l’argent et payer directement sans frais. Cela dépend de votre banque en France, mais avec la mienne, j’ai pu faire des virements (à l’international ou « CEPA ») sans rien payer. Je n’ai pas non plus eu à payer pour recevoir mon virement dans ma banque anglaise. Il faudra vous renseigner en allant directement dans les banques à Wolverhampton (car les sites internet en général ne donnent pas beaucoup d’informations) pour choisir la vôtre.
La vie est en général plus chère en Angleterre qu’en France. Vous remarquerez cela en allant faire vos courses ! A côté de l’université et des résidences, vous trouverez le supermarché ASDA (ouvert 24/24h et où les prix sont plutôt abordables). Il y a dans le centre commercial Mander Center, en centre ville, des magasins moins chers (Poundland ou Poundworld par exemple) mais qui ne vendent pas de tout, contrairement à ASDA.
Pour le téléphone, j’ai décidé d’arrêter mon abonnement en France et d’acheter une carte sim en Angleterre. La carte ainsi que la mobicarte rechargeable (top-up) ne coûte généralement que 5-10 livres.

–          L’université
Une des premières choses que vous ferez certainement pendant votre premier jour sera d’assister aux réunions. On vous montrera comment vous créer votre compte e-vision (équivalent de notre ENT), comment vous inscrire aux cours (enrollment), ainsi que l’université en elle-même, qui est composée de plusieurs campus sur différentes villes, reliés par des navettes gratuites (http://www.wlv.ac.uk/default.aspx?page=21001). Le campus principal (là où j’ai eu tous mes cours) s’appelle City. Il y a également Telford, Walsall et Compton. Vous vous sentirez peut-être un peu perdus au début car tout est gigantesque, mais ce sentiment s’estompera petit à petit ! En cas de problème, le personnel (du bureau here2help par exemple) est toujours prêt à vous aider. L’université de Wolverhampton a en plus la chance d’être très moderne, très bien équipée et donc très agréable ! Il y a par exemple des ordinateurs, des télévisions, des projecteurs et des salles de travail à disposition un peu partout, et la bibliothèque (le Learning Center) est énorme et est ouverte quasiment tous les jours jusqu’à minuit.
Les cours (j’avais 10 heures par semaine) sont pour la plupart tout aussi intéressants qu’à Nancy mais malheureusement, le niveau est à mon avis un peu bas. Bien sûr, vous compenserez en parlant et en vivant en Anglais dans votre vie quotidienne ! Je n’avais aucun cours basé sur du contrôle continu mais plutôt des examens en fin de semestre : dissertations à la maison souvent, et quelques tests en classe. Quant à l’ambiance en cours, les étudiants anglais sont assez bavards (mais ne viendront pas d’eux-mêmes vers les étrangers), les professeurs sont proches des élèves et facilement joignables en cas de problème.
Pour se nourrir sur place, il y a deux cafétérias dans le bâtiment MC, ce qui est pratique puisqu’il se trouve au milieu du campus. Cependant, ne vous attendez pas à de la grande gastronomie ou à des prix aussi peu chers qu’au RU à Nancy !

–          La ville et ses alentours
La ville de Wolverhampton en elle-même est agréable : le centre-ville ainsi que les centres commerciaux (Mander Center et Wulfrun Center) sont sympas, et West Park est super joli. Côté night life, la ville est assez agitée ! Il y a des soirées (étudiantes ou non) organisées chaque nuit dans les nombreux pubs et clubs de Wolverhampton. La Student Union organise même ses propres soirées quizz, karaoké, concerts acoustiques…etc. à l’intérieur de l’université. Vous serez très certainement également conviés à des kitchen parties organisées par des étudiants Erasmus, dans leurs propres cuisines : l’occasion de rencontrer des gens de tous les horizons !
Côté sorties, l’International Office propose des voyages en bus sur une journée à 10 ou 12 livres pour visiter des villes telles que Stratford-upon-Avon (ville de naissance de Shakespeare), Liverpool, Oxford, Bath, Manchester, Cambridge…etc. Personnellement, je suis allée à tous les voyages et j’ai été plus que satisfaite !
Bien sûr, il ne sert à rien d’être en Angleterre si vous ne voulez pas sortir de chez vous ! Quand votre emploi du temps vous le permet, essayez de découvrir et de voyager au maximum, grâce au train, au bus ou la location de voitures. Pour ma part, je me suis acheté à la gare une carte jeune pour le train (Young Person Railway Card) en tout début d’année pour 26 livres, qui ont été très vite rentabilisées ! Si vous vous y prenez à l’avance, vous pourrez acheter vos billets de train sur le site http://www.virgintrains.co.uk/ pour encore moins cher ! La compagnie aérienne Ryanair fait également beaucoup d’offres très intéressantes sur une durée limitée : c’est grâce à elle que j’ai pu partir à Dublin en Irlande pour seulement 20 livres.

Je me suis efforcée de vous donner dans ce rapport, toutes les informations dont vous aurez besoin pour votre prochain séjour Erasmus. J’aurais d’ailleurs du mal de tout vous décrire dans les moindres détails car c’est une expérience qui se vit, et qui ne se raconte pas ! Vous serez peut-être découragés par toutes les démarches administratives nécessaires pour préparer votre séjour… mais vous vous rendrez compte très vite que tout ça en vaut LARGEMENT la peine ! Alors, ne soyez pas timides, allez vers les gens, rencontrez, visitez, goûtez, appréciez…etc. Vous en sortirez grandis, enrichis personnellement et culturellement parlant, et vous vous en souviendrez certainement toute votre vie !





Le début de la fin

27 03 2011

A moins de deux mois avant la fin de mon séjour Erasmus, l’émotion est déjà là et l’envie d’arriver à contrôler le temps pour qu’il passe moins vite est de plus en plus grande. Bien sûr, ma famille, mes amis, et tout ce que j’ai laissé derrière moi en France me manquent, mais je me suis petit à petit construit une nouvelle vie ici, avec une nouvelle ville, une nouvelle maison, une nouvelle université et surtout de nouveaux amis.

Mais on ne va pas déjà sortir les violons. J’ai, qui plus est, pas mal de choses à vous raconter depuis la dernière fois.

Par exemple, mon voyage à Manchester. J’y étais déjà allée une première fois avec ma classe européenne en première ; ce second séjour m’a donc rappelé énormément de très bons souvenirs. A voir à Manchester : le Museum of Science and Industry, le Musée de la Vie Urbaine (URBIS), le People’s History Museum, John Rylands Librairy, et bien sûr, il faut se balader dans le quartier chinois, ainsi que dans le quartier gay, déambuler dans les centres commerciaux gigantesques, et apprécier les nombreux bâtiments modernes de la ville.

Je me suis aussi organisé un voyage à faire toute seule, hier, à Aberystwyth, au pays de Galles. En un peu moins de trois heures de train, j’y étais. Cette ville côtière au nom imprononçable (du moins, quand on le voit pour la première fois) m’a vraiment charmée. J’ai passé toute la journée au bord de la mer, à grimper sur Constitution Hill, depuis laquelle on peut avoir une magnifique vue sur toute la ville, à marcher sur les sentiers des collines environnantes, à mettre les pieds dans l’eau (fraîche), à manger mon déjeuner sur le sable, face à la mer, à marcher dans les ruines du château de la ville et à écouter les gens parler gallois. Assise sur la plage en débardeur, à bronzer en écoutant la mer… un petit parfum d’été !

Le prochain voyage : Cambridge ! En attendant, entre les nombreuses sorties mais aussi les travaux à rendre et les examens, j’ai de quoi faire !

…avant de penser au début de la fin.





Les Anglais d’ici…

6 03 2011

Voilà environ six mois que je vis à Wolverhampton parmi les « Rosbeefs ». Et pendant ces six mois, j’ai eu le temps de remarquer certains traits de caractère de nos chers amis d’outre-Manche. Attention, ce post est bien sûr teinté de généralisations et de clichés, doit être pris parfois au second degré, mais révèle toutefois une véritée bien cachée… (sympa les rimes, hein ?)

Les Anglais d’ici sont soit très sympathiques, soit complètement antisociaux et impolis. On rencontre tout aussi bien des caissières qui vous demande comment vous allez, qui vous parleront de la pluie et du beau temps, qui vous appelleront « darling », « gorgeous », « beautiful », « honey », ou encore « pumpkin », que des passants qui rotent, lâchent des vents ou crachent dans la rue.

Les Anglais d’ici n’ont pas souvent une culture générale très étendue. Bien sûr, ils peuvent vous parler pendant des heures de choses dans lesquelles ils se sont spécialisés ou auxquelles ils s’intéressent. Le reste, c’est pas important. Socrate ? Franco ? Jamais entendu parler. (basé sur des faits réels.)

Les Anglais d’ici n’aiment pas aller en cours ou faire le travail qu’on leur demande à l’université. Leur motto : Moins ils en font, mieux ils se portent. Et tant pis s’ils doivent rembourser des frais d’inscription qui s’élèvent à plus de trois mille livres, et certainement bien plus encore l’année prochaine (Tout ça sans la moindre once de culpabilité).

Les Anglais d’ici ont un fort accent qui s’appelle le « yam-yam ». Pour demander à quelqu’un comment il va, le « Are you alright ? » se prononce ici « Yow awight ». Les Anglais d’ici ont même leur propre dialecte. Ainsi, musique se dit « chow-row », « cock » n’est pas une insulte mais un petit surnom affectif qu’ils donnent à leurs potes, et une cigarette se dit « ferk ». Il faut du temps, beaucoup de temps pour maîtriser entièrement leur accent et leur dialecte, mais c’est plutôt intéressant, non ?

Les Anglais d’ici pensent que mettre des frites au four, beurrer des toasts ou faire cuire des pâtes, c’est cuisiner. Des brocolis ? Des courgettes ? Ils en ont entendu parler, mais n’en ont jamais vu. Ils adulent Jamie Oliver, un « cuisinier » et présentateur télé très connu, qui ne nettoie pas les légumes avec lesquels il va cuisiner et qui vide une bouteille d’huile d’olive dans chaque salade qu’il prépare. Vous aviez l’habitude de regarder Maïté ou Joël Robuchon en baillant et en vous empressant de zapper ? Regardez Jamie Oliver’s 30 Minutes Meal (un programme dans lequel il prépare un repas en trente minutes), et vous ne verez plus la cuisine comme avant. Hilarant.

Les Anglais d’ici n’ont jamais froid. Sortir par moins cinq degrés, sous une pluie battante, en jupe et t-shirt, sans écharpe ni manteau… où est le problème ?

Les Anglais d’ici ont beaucoup d’humour. Qu’il soit drôle ou pas, là n’est pas la question. Mais quasiment chacune de leurs phrases est ponctuée d’une petite vanne. Au moins, sur ce point, on ne s’ennuie pas avec eux.

Les Anglais d’ici n’aiment pas les Français. Qui sont-ils ces mangeurs de grenouilles, d’escargots, de baguettes, d’ail et d’oignon qui passent leur temps à se vanter pour se croire plus importants que tous les autres ??





Let’s take a Bath !

17 02 2011

Samedi dernier, j’étais à Bath, une ville perdue au milieu de la campagne. Comme c’était un voyage organisé par l’université (et que je participe à TOUS les voyages), je me suis inscrite sans vraiment savoir où j’allais mettre les pieds… et je ne le regrette pas ! J’ai vraiment adoré me promener dans Bath, qui a plus un air de ville – au choix – française/espagnole/italienne que d’une ville typique anglaise.

Grâce à deux bus différents, j’ai pu voir le centre mais aussi l’extérieur de la ville – chose assez rare avec les bus de tourisme. Les hauteurs de la ville, beaucoup moins touristiques, ne sont pas moins intéressantes que le centre ! Au contraire ! La vue est imprenable et les maisons qui sont construites dans cette zone sont juste gigantesques et magnifiques !

Au centre, des rues pavées, des bâtiments en pierres blanches qui virent légèrement au jaune, voire couleur miel, des petites boutiques artisanales – de sucreries surtout – vraiment sympas, des guitaristes et des odeurs de fudge (une sorte de caramel mou), de frites et de saucisses à tous les coins de rues… Bath, c’est ça !

Bath est aussi une ville thermale – d’où son nom – assez réputée pour ses sources d’eau chaude. On peut aussi bien en profiter en se plongeant dans ses fameux thermes romains qu’en buvant l’eau de la source ! Etant donné qu’elle a des proprietés curatives et que je suis plutôt du genre curieuse, moyennant cinquante pence, j’ai pu avoir un verre d’eau directement tirée d’une fontaine. Verdict ? L’eau était chaude, avait un goût légèrement salé et sentait un peu la marée. Mais bon, il paraît qu’elle fait des miracles !





Shakespeare et le Haggis

25 01 2011

Comme je l’avais dit dans mon dernier post, je suis allée à Stratford-upon-Avon samedi dernier. Ville de naissance du célèbre William Shakespeare, mais pas que !

Ayant déjà visité la maison où ce cher William est né lorsque j’étais en première au lycée, j’ai préféré voir ce que cette petite ville médiévale offrait d’autre. Se balader tout simplement dans la ville était déjà, en soit, une découverte à part entière : les longues rues pavées, les maisons à colombages du seizième siècle, la rivière Avon, le ciel gris et le brouillard épais ont donné à cette visite une touche lugubre et charmante à la fois.

Un minuscule musée sur la magie et la sorcellerie – qui ressemble d’ailleurs plutôt à une maison hantée qu’à un musée – se trouve à deux pas du lieu de naissance de Shakespeare, et il vaut le coup d’oeil ! A voir également : Holy Trinity Church où Shakespeare s’est fait baptisé puis enterré (on peut voir son tombeau moyennant une ou deux livres), et le Royal Shakespeare Theatre.

Un autre évènement d’importance a eu lieu récemment : La découverte d’un plat traditionnel écossais, connu sous le nom de « Haggis, neeps and tatties ». Je ne pense pas que donner ses ingrédients ici puisse vous mettre l’eau à la bouche, mais allons-y quand même. Le haggis est en fait un hachis composé des poumons, du foie et du coeur de mouton farcis avec de l’oignon, de l’avoine et du saindoux. Appétissant, non ? Ce haggis s’accompagne de purée de pommes de terre (« neeps ») et de purée de rutabagas (« tatties »). On en mange tout particulièrement pendant le « Burns Supper » qui a lieu le 25 janvier de chaque année pour célébrer l’anniversaire du poète écossais Robert Burns.

Je n’ai pas trouvé ce plat vraiment délicieux ; je dirais plutôt que c’était « mangeable ». Pour moi, toute expérience est bonne à prendre, alors il fallait vraiment que je teste ! D’ailleurs, depuis mon arrivée ici, il y a certainement eu plus de bonnes expériences que de mauvaises. Je ne vois donc pas pourquoi j’arrêterais !





I’m back !

19 01 2011

Après un peu plus de trois semaines passées en France, me voilà de retour à Wolverhampton depuis quasiment une semaine et demi. Et le retour a été difficile !

Entre la famille, le chéri, les amis, la bonne bouffe française, les fêtes de fin d’années, le petit confort de la maison… Je n’avais aucune envie de partir ! Tout était parfait ! Chaque personne, chaque moment, chaque objet avait une valeur inestimable pour moi. C’est en effet avec des expériences comme Erasmus, qui vous emmènent loin de ce que vous connaissez et de ce que vous aimez, que vous finissez par voir et apprécier les choses autrement qu’auparavant. En un peu plus de trois mois, je sens que ce séjour m’a déjà changée et m’a forgé un caractère que je ne pensais pas être capable d’avoir avant.

Mais retournons à nos moutons : Arrivée à l’aéroport de Birmingham International, ma petite nouvelle famille de Wolverhampton était heureusement là pour m’accueillir, alors que ma seule envie à ce moment précis était de sauter dans le prochain vol pour Paris. Et puis après deux jours et de bonnes doses de réflexion, je me suis finalement réhabituée à la vie d’ici.

Entre les cours qui reprennent, les voyages (Stratford-upon-Avon dans trois jours par exemple !), les soirées et les anniversaires, je ne vais pas avoir le temps de m’ennuyer, et c’est tant mieux.





York & Dublin

16 12 2010

Comme je l’avais mentionné dans mon dernier post, j’ai eu la chance d’aller à York et à Dublin !

York – une ville que j’avais déjà un peu visité avec ma classe de première européenne – est vraiment super sympa à voir à pieds ! En effet, elle possède de nombreuses rues pavées piétonnes sur lesquelles donnent de superbe petites boutiques de décoration, d’ours en peluche, de cafés, de restaurants…etc. J’ai regretté le fait qu’il y ait eu autant de monde (que voulez-vous, les grandes villes anglaises en période de fêtes se transforment en fourmilières) mais j’ai tout de même apprécié la richesse de York :

– York Minster, une cathédrale gothique qui est la plus grande d’Europe du Nord,
– Clifford’s Tower (voir photo ci-dessus), bâtie par Guillaume le Conquérant,
– Ses remparts d’origine romaine,
– The Shambles, ou la rue des bouchers, une rue très étroite avec des bâtiments qui datent du quatorzième siècle. Cette rue était à l’époque bordées de boucheries ; il ne reste aujourd’hui que les crochets de bouchers à l’extérieur des bâtiments. Sinistre, hein ?

Quant à Dublin, j’y suis allée avec ma colocataire grâce à Ryanair qui offrait des billets d’avion Birmingham-Dublin pour seulement vingt livres ! On a pu visiter Kilmainham Gaol, une célèbre prison qui a accueilli de nombreux rebelles de l’Insurrection de Pâques. Après sa fermeture en 1924, la prison a été convertie en musée et a été le lieu de tournage de pas mal de films et séries comme L’Or se Barre ou The Escapist.

Nous sommes aussi allées à Trinity College, l’université dans laquelle ont étudié des gens comme Oscar Wilde, Samuel Beckett, Jonathan Swift ou encore Bram Stoker, rien que ça ! Un autre endroit sympa à voir à Dublin est le quartier Temple Bar : rempli de pubs et de restaurants, c’est là où il faut absolument s’arrêter pour boire une pinte de Guiness ou Smithwick’s (qui vous coûtera d’ailleurs un bras, Dublin étant la troisième ville la plus chère d’Europe) ! Si vous êtes chanceux comme nous, vous pourrez tout de même siroter votre bière hors de prix avec en fond un beau guitariste folk !

Malgré tous ces endroits inoubliables, j’ai encore plus préféré les Dublinois ! Un exemple : Avec ma colocataire, en galère avec notre carte pour trouver le bon bus pour se rendre à la prison, plusieurs Dublinois nous ont abordées, ont été super sympas, nous ont donné toutes les infos dont on avait besoin, avec en plus d’autres infos comme le prix du ticket de bus, les horaires…etc. Plus que serviables et aimables ces gens !

A suivre : Mon retour en France pour les vacances de Noël !





Hyperactivité à l’approche de Noël

8 12 2010

West Park à Wolverhampton. J’ai bien dû passer plusieurs heures à prendre des photos des environs sous le givre !

Un mois que je n’avais rien posté ici… Un mois ! Il faut dire que j’étais relativement occupée entre les voyages, les examens et l’arrivée de la neige. (Je le suis encore, mais je prends le temps d’écrire un nouvel article pour mes chers lecteurs !)

Parlons voyage tiens. Depuis la dernière fois, je suis allée à pas mal d’endroits comme Shrewsbury, à trois quart d’heure en train de l’endroit où j’habite. C’est une superbe ville médiévale avec énormément de petites boutiques et de maisons à colombage pleines de charme. J’ai aussi beaucoup apprécié le calme de la ville sans les foules de touristes que j’avais l’habitude de voir dans les autres villes.

Je suis également allée à Coventry (à une demi-heure en train de Wolverhampton), malheureusement célèbre pour avoir été gravement bombardée pendant la Seconde Guerre Mondiale. Depuis, tout a été démoli puis reconstruit. Une seule exception : sa grande cathédrale. Il ne reste plus que les murs extérieurs, quelques morceaux de vitraux et des restes de colonnes et de statues. C’est aussi à Coventry que j’ai mangé ma première baguette industrielle qui avait en réalité presque le même goût que notre bon pain français !

Plus tard, je suis allée à Oxford, une ville pittoresque avec une ambiance que j’ai a-do-ré. J’ai visité plusieurs universités qu’on appelle ici « colleges » (on en trouve à chaque coin de rue !), dont celui qui a servi pour les scènes dans la Grande Salle de Poudlard dans les films Harry Potter. Moi qui suis fan des romans de J.K. Rowling, je m’y suis sentie plus que bien ! Je compte même d’ailleurs retourner à Oxford pour voir toutes les choses que je n’ai pas pu voir pendant ma visite.

Côté examens, je suis en plein dedans ! Entre le nombre infini de lectures, les examens écrits, oraux, les dissertations, les résumés et les commentaires de texte, je ne sais plus où donner de la tête et mon cerveau est chaque jour un peu plus en ébullition que le jour précèdent… Heureusement, la période d’examens s’achève la semaine prochaine et j’aurai en plus le plaisir de retrouver ma chère Lorraine et tous ceux que j’ai laissé là-bas !

D’ici-là, j’ai prévu de me rendre à York (que j’ai déjà visité avec ma classe de première au lycée) et à Dublin. D’autres aventures que je ne manquerai pas cette fois-ci de vous raconter !